Nouvelle spécialité de pain : Saine, non coûteuse et fabriquée à base de semoule, de farine et de son


Un pain sain et non coûteux est fabriqué à base de semoule, de farine et de son, a-t-on appris, du vice-président de la section des boulangers de la wilaya d’Oran affiliée à l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), Djoudi Omar.

Ce nouveau produit, réalisé en collaboration avec les minoteries « Eriad » à base d’un mélange de farine de blé tendre, de blé dur et du son, s’avère d’une valeur nutritive saine et permettra de réduire la facture d’importation de farine, a indiqué M. Djoudi en marge de l’ouverture du Salon international de boulangerie, de pâtisserie, de biscuiterie et équipements des métiers de la bouche.

L’expérience de ce mélange avec des doses précises, menée par la section des boulangers de la wilaya d’Oran et les minoteries « Eriad », appelée « 3 SF », permet de produire 25 à 30 baguettes de pain dans un  quintal par rapport à la même quantité fabriquée à base de blé tendre, a-t-il fait remarquer.

M. Djoudi a sollicité l’aide de l’Etat à la formation de boulangers dans cette nouvelle spécialité de pain qui nécessite une adaptation aux équipements et une maitrise des doses, dans la perspective d’améliorer la qualité du pain et de s’en passer de la farine blanche qui peut provoquer, selon lui, plusieurs maladies digestives.

Abordant les problèmes dont sont confrontés les boulangers d’Oran, le responsable a mis l’accent sur la cherté des matières premières utilisées dans la fabrication du pain dont les prix se sont multipliés par trois en un temps court, surtout ceux de la farine tendre, des  améliorants et de la levure passant de 70 à 300 DA le kilogramme.

Le manque de la main d’œuvre constitue aussi un grand problème qui n’a pas trouvé de solution, selon M. Djoudi l’imputant notamment au salaire dérisoire accordé les travailleurs, qui ne sont pas en plus assurés et qui manquent de formation.

Au sujet de formation, il a rappelé la signature, l’année dernière et après de grands efforts auprès du secteur de la formation et de l’enseignement professionnels, d’une convention pour la formation des travailleurs dans la fabrication de différentes variétés de pain, tout en déplorant la non application de cette convention.

D’autre part, M. Djoudi a insisté sur la nécessité de relever le prix référentiel du pain soulignant que le prix réel d’une baguette cédée à 8,5 DA est 12 DA, réclamant un soutien direct de l’Etat pour maintenir le prix pratiqué au marché et préserver le pouvoir d’achat des consommateurs.

Le salon international de la boulangerie, de la pâtisserie, de la  biscuiterie et des équipements des métiers de la bouche s’est ouvert lundi au Centre des conventions d’Oran (CCO) avec la participation de 40 exposants.

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