Le Président de l’Association nationale des exportateurs algériens (Anexal), Ali Bey Nasri a déclaré le 15 Avril sur les ondes de la radio nationale, qu’une révision de la réglementation des changes est « impérieuse » pour aller vers une relance significative du volume des exportations hors-hydrocarbures, estimant que cette réglementation, datant du début des années 90 où l’Algérie connaissait de graves difficultés financières, doit être réaménagée.
Insistant sur le fait que les entreprises candidates à l’exportation ont besoin d’un environnement de facilitation, M. Ali Bey Nasri a ciblé dans ses propos les principaux obstacles entravant l’acte d’exportation. Il a rappelé à cet effet, les 60 mesures en faveur de la relance des exportations hors hydrocarbures arrêtées lors de la réunion tripartite de septembre 2011, dont peu de dispositions, a constaté le Président d’Anexal,ont été effectivement concrétisées sur le terrain.
Il a ainsi regretté le retard enregistré dans l’installation du conseil national consultatif de la promotion de l’exportation qui aurait permis de lever beaucoup d’écueils et de prendre les mesures de facilitation requises pour impulser le volume des exportations. Mettant l’accent sur la nécessité d’une vision stratégique et d’une identification précise des secteurs d’activité disposant d’une réelle vocation à l’exportation, Ali Bey Nasri s’est attardé sur les immenses potentialités recelées par l’agriculture nationale « l’Algérie peut valoriser près de 50 millions d’hectares autour de spéculations tournées vers l’agriculture (maraîchage, agrumes, oléiculture, dattes…) et atteindre voire dépasser le niveau des exportations agricoles des pays voisins (entre 1 et 1.5 milliard de dollars) ».
Evoquant le faible niveau des échanges avec les pays africains, le président d’Anexal a regretté l’absence d’accompagnement des exportateurs par les banques nationales sur le continent africain car, selon lui, c’est une nécessité pour booster le volume des exportations algériennes dans ces régions.
Concernant les exportations avec les pays voisins, M. Ali Bey Nasri a regretté les entraves concernant l’application de l’accord préférentiel commercial liant l’Algérie à la Tunisie, entré en vigueur le 1er mars dernier.