La Banque mondiale (BM) prévoit une croissance de l’économie algérienne de 1,9% durant l’année 2020, en hausse de 0,2 point par rapport à ses dernières prévisions, tout en relevant une croissance du PIB national de 1,5% en 2018.
Dans son dernier rapport de suivi de la situation économique en Algérie (octobre 2019), la BM relève une croissance du PIB (Produit intérieur brut) algérien de 1,5 % en 2018, contre 1,4 % en 2017.
Cette croissance s’est maintenue à 1,5 % au premier trimestre de 2019, selon la même source une stagnation due notamment à la croissance « lente » du secteur des hydrocarbures, conjuguée à la contraction de l’activité économique, ce qui a limité l’évolution de la croissance dans les secteurs hors hydrocarbures.
« La croissance du secteur des hydrocarbures a été lente, l’activité économique s’étant contractée de 6,5 % et 7,7 % en 2018 et au premier trimestre de 2019, respectivement, contrecarrant en partie les effets de la légère augmentation de la croissance hors hydrocarbures de 3,4 % et 3,9 % en 2018 et au premier trimestre de 2019, respectivement », a noté la BM.
Toutefois, les investissements ont augmenté de 4,9 % au premier trimestre de 2019, selon le rapport qui souligne une « progression remarquable » par rapport aux 0,2 % du premier trimestre de 2018.
Cette évolution enregistrée au premier trimestre 2019, a été tirée par les investissements publics dans les secteurs de la construction, des travaux publics et de l’hydraulique, du fait de l’expansion des programmes de logements sociaux, explique la BM.
Baisse de l’inflation en mars 2019
Sur le plan sectoriel, les secteurs des services commerciaux, de l’industrie, de la construction et des travaux publics, et de l’agriculture continuent de stimuler la croissance hors hydrocarbures avec respectivement 5,6 %, 4,6 %, 3 % et 2,7 % au premier trimestre 2019.
L’institution de Bretton Woods a, par ailleurs, estimé que l’arrestation de chefs d’entreprises pour leur implication dans des affaires de corruption, avait « perturbé » l’économie de l’Algérie.
Quant au déficit du compte courant, il devrait se creuser pour atteindre 8,1 % du PIB, principalement en raison d’un déficit commercial nettement plus important, d’après les prévisions de l’institution.
Toutefois, « la découverte récente d’un nouveau champ gazier laisse entrevoir un rebond de la production et des exportations de gaz », lit-on dans le rapport.
Concernant l’inflation, la BM estime qu’elle est restée stable à 4,3 % en 2018 et a baissé à 4,1 % en fin mars 2019, et ce, « malgré la politique monétaire expansionniste poursuivie dans le cadre des mesures de financement non conventionnel de la banque centrale, représentant 32 % du PIB, dont la moitié a déjà été injectée dans l’économie « .
Rappelant que « l’économie algérienne demeure largement tributaire des hydrocarbures et des prix mondiaux du pétrole et du gaz », la BM recommande d’ancrer la politique budgétaire, sur le plan opérationnel, dans un cadre à moyen terme afin de protéger l’économie de la volatilité des prix du pétrole.