La Chambre algérienne de commerce et d’industrie (Caci) organise, les 16 et 17 octobre 2019, une formationaction sous le thème « l’élaboration du budget annuel en entreprise » à l’école de formation de la Chambre algérienne de commerce et d’industrie, Pins Maritimes à Alger.
L a fonction budgétaire puise ses sources des contextes de l’entreprise stratégiques, managériaux et organisationnels. Désormais, les décisions de gestion ont un impact direct sur les budgets dans tous les niveaux hiérarchiques aux conditions qu’elles soient tangibles, intelligibles. « Cette formation très opérationnelle a pour but de permettre aux cadres d’entreprises de connaître et de comprendre les principales notions de gestion budgétaire, afin de rendre le cycle budgétaire un moyen de prise de décision par anticipation, participer activement au processus budgétaire et gérer efficacement les changements de règlementation afin d’anticiper sur leur impact. Il s’agit également de construire un budget à la fois réaliste et ambitieux et négocier son budget avec la direction, les finances et sa hiérarchie » soulignent les responsables de la Caci. La présentation du budget de l’État doit respecter quatre grands principes du droit budgétaire classique (annualité, unité, universalité et spécialité), auxquels il convient d’ajouter le principe de sincérité consacré par la loi organique relative aux lois de finances (LOLF) du 1er août 2001. Le principe d’annualité implique le vote du budget chaque année Le principe d’annualité signifie que le budget de l’État doit être voté chaque année (annualité du vote du budget et de l’autorisation de percevoir les impôts). En France, l’exercice budgétaire coïncide avec l’année civile : l’exécution des dépenses et des recettes doit s’effectuer entre le 1er janvier et le 31 décembre de chaque année. Mais ce n’est pas le cas dans tous les pays : si les budgets respectent généralement le principe d’annualité, ils peuvent néanmoins avoir des dates d’application différentes. Par exemple, la Grande-Bretagne, le Japon et le Canada font débuter l’exercice budgétaire le 1er avril, et les États-Unis, le 1er octobre. Le vote annuel du budget de l’État a permis aux parlements d’asseoir progressivement leur autorité face aux monarques, en contrôlant régulièrement les finances de l’État, selon la tradition française. Cependant, il est apparu depuis et à l’usage qu’une application trop stricte du principe d’annualité nuirait à la souplesse nécessaire au bon fonctionnement de l’État et à la prise en compte de la dimension pluriannuelle des finances publiques. En effet, dans un contexte de maîtrise des finances publiques, les pouvoirs publics doivent pouvoir connaître les conséquences financières à moyen et long termes de leurs décisions pour conduire une politique budgétaire soutenable. Par ailleurs, le strict respect de l’annualité budgétaire peut provoquer des comportements dépensiers peu souhaitables. Par exemple, faute de pouvoir reporter des crédits d’une année sur l’autre, le gestionnaire peut être incité à les consommer en intégralité en fin d’année, surtout s’il risque, dans le cas contraire, de voir sa dotation diminuer l’année suivante. Dans la pratique, le principe d’annualité est donc soumis à des aménagements, destinés à concilier continuité budgétaire et souplesse de fonctionnement de l’État.