Indice de liberté économique : L’Algérie perd 11 places


L’économie Algérienne a enregistré la septième plus grande régression dans l’indice de liberté économique de l’année 2015. Le pays a été déclassé de onze rangs et occupe désormais la 157ème position sur un total de 178 pays.

Etabli par Wall Street Journal et la Heritage Foundation, le rapport 2015 place l’Algérie dans la catégorie des pays où la liberté économique est « réprimée » avec un score global de 48,9 points, soit 1,9 point de moins que l’an dernier.

Les auteurs de ce rapport relèvent un important recul de l’Algérie dans tous les critères pris en considération dans l’élaboration de ce classement, à savoir liberté d’entreprise, liberté des échanges, poids des taxes et impôts, dépenses du gouvernement, stabilité monétaire, liberté d’investissement, dérégulation financière, protection de la propriété privée, lutte contre la corruption et libéralisation du travail.

L’économie algérienne a pris une trajectoire décroissante au cours des cinq dernières années, note le même rapport, précisant que son score global reste inférieur à la moyenne aussi bien régionale que mondiale. D’ailleurs, l’Algérie occupe le 14e rang parmi les 15 pays de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord, devancée par le Bahreïn (73,4 points), l’Arabie Saoudite (62,1 points), la Jordanie (69,3 points) et le Qatar (70,8 points), la Tunisie (57,7 points), le Maroc (60,1 points), l’Egypte (55,2 points), Yémen (53,7 points), la Mauritanie (53,3 points).

Au niveau africain, l’Algérie a fait mieux que l’Angola classé à la 158ème position, le Tchad (165ème), la République centrafricaine (166ème), l’Erythrée, le Zimbaoué, la République démocratique du Congo, la République du Congo et la Guinée Equatoriale. La Libye n’a pas été concernée par le classement.

Le positionnement de l’Algérie en bas du tableau s’explique, selon ce rapport, par des facteurs négatifs et des lacunes en matière de la gestion des dépenses publiques qui continuent à être soutenues par le secteur des hydrocarbures. L’ouverture du marché et la dépendance au secteur énergétique sont des problèmes qui ont été négligés, selon les rédacteurs de ce rapport qui soulignent par ailleurs que les procédures réglementaires continuent d’entraver le développement du secteur privé, bien qu’il soit plus dynamique que le secteur public.

Ce rapport note que l’Algérie a été rongée par un haut niveau de corruption en 2014, notamment dans le secteur public et plus particulièrement dans le domaine énergétique et que la moitié des transactions économiques s’opèrent sur le marché informel.

Malgré une certaine amélioration de l’environnement des affaires, des obstacles bureaucratiques et des restrictions réglementaires entravent lourdement l’activité entrepreneuriale et découragent les investisseurs. Le marché du travail, quant à lui, est resté rigide caractérisé par un taux de chômage élevé chez les jeunes, ajoute la même source qui met en évidence la « mainmise de l’Etat sur le marché financier » estimant les banques publiques ont octroyé 80% de tous les crédits attribués aux entreprises.

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