Selon le rapport global sur la compétitivité 2014-2015 de la WEF, l’économie algérienne gagne 21 places par rapport au classement de 2013-2014 (100e rang) et celui du 2012-2013 (110e rang). L’Algérie a donc progressé de 21 places dans le classement mondial de la compétitivité, pour occuper le 79e rang grâce notamment à la « solidité de sa situation macro-économique ».
Pour établir son classement global de compétitivité, le Forum se base sur 114 indicateurs regroupés dans 12 catégories dont l’environnement macro-économique dans lequel l’Algérie a occupé la 11e place parmi les 114 pays étudiés. Sur le critère de la taille du marché, l’Algérie est classé 47e mondialement. Parmi les atouts qui ont permis à l’Algérie de grimper dans le classement, figurent aussi les avancées enregistrées dans les secteurs de l’éducation, l’enseignement et la santé, notamment les efforts consentis en matière de prévention contre le sida et le paludisme. Le rapport du Forum recommande, par ailleurs, une meilleure prise en charge du secteur financier croupissant à la 133e place selon l’indice de la disponibilité des services financiers, la 133e place en matière de solidité du système bancaire et la 72e place concernant la facilité d’octroi de crédits. Le WEF insiste également sur la nécessité de revoir le cadre institutionnel de l’économie algérienne et d’améliorer l’efficacité des marchés du travail et des biens ainsi que le marché financier pour « mettre la croissance du pays sur une trajectoire plus durable ». L’Algérie occupe le 136e rang en matière d’efficacité du marché des biens, selon le rapport qui déplore à cet égard la faiblesse d’intensité de la concurrence locale (136e rang) et la complexité des procédures de lancement des projets (139e rang). Le même rapport indique que concernant les infrastructures de base, l’Algérie est classée 107e à l’échelle mondiale, notant la mauvaise qualité des routes (107e place) des ports (117e place) et des infrastructures du transport aérien (128e place). Le rapport souligne également qu’en dépit de la disponibilité des scientifiques et des ingénieurs (61e place), l’innovation demeure l’un des points négatif pour l’Algérie qui occupe la 128e place, selon cet indice. Le classement du WEF est établi à partir des données économiques collectées auprès des 144 pays étudiés, outre les résultats d’enquêtes menées dans ces pays. En Algérie, l’enquête a été réalisée par le Centre de recherche en économie appliquée pour le développement (Cread). Pour la sixième fois consécutive, la Suisse occupe le premier rang du classement, suivie du Singapour, des Etats-Unis et de la Finlande. A l’échelle arabe, les Emirats Arabes Unis (12e) prennent la tête devant le Qatar (16e) et l’Arabie saoudite (24e).