La crise ukrainienne et celle de la zone euro ont incité certains pays européens tels que la Pologne à faire la prospection dans d’autres marchés en dehors de l’Europe, afin de sortir de la dépendance énergétique. La Pologne n’écarte pas, pour ce fait, les possibilités de conclure des accords avec l’Algérie pour la fourniture de gaz, selon le conseiller de l’ambassade de Pologne, Janusz Pisz, présent mardi le 22 avril à la chambre de commerce et d’industrie de l’Oranie (CCIO) pour une rencontre B to B entre les opérateurs économiques des deux pays.
«Jusqu’à présent, dira-t-il, le gaz importé par la Pologne vient de la Russie par les pipelines. Il y a quelques années, nous avons compris que la dépendance énergétique n’est pas une bonne solution. Nous avons donc pensé à la construction d’un gazoport. Il sera terminé fin de cette année, début de l’année prochaine. A ce moment-là, nous pourrons envisager l’exportation du gaz algérien. mais c’est à nos amis algériens de nous en faire la proposition.
Pour le conseiller de l’ambassade de Pologne, il est devenu incontournable de diversifier les importations du gaz pour ne pas dépendre d’un seul pays. C’est toute l’Union européenne qui en prend conscience. La diversification des marchés est aussi valable pour les produits agricoles et les produits agroalimentaires, puisque la Pologne a déjà signé des accords dans ce domaine avec l’Algérie et œuvre à développer ses secteurs avec notre pays. Les exportations en agroalimentaire ont atteint l’année dernière 19 milliards d’euros, dont 70% sont destinés aux pays de l’Union européenne. Le savoir-faire existe, les technologies existent, les personnes compétentes aussi.
La Pologne a été très présente en Algérie jusqu’à la fin des années 80. Elle essaye à présent de retourner vers le marché du pays avec lequel elle avait toujours eu des relations amicales».