Dans un rapport consacré aux indices de valeurs unitaires du commerce extérieur de marchandises du 1er semestre 2024, l’Office national des statistiques (ONS) révèle un excédent de la valeur des exportations par rapport à celui des importations, durant les six premiers mois de l’an 2024. Ainsi, le volume global des importations, au 1er semestre de l’an en cours, est de 2.996,8 milliards de dinars algériens, alors que le volume global des exportations est de 3.450,3 milliards de dinars algériens, soit un excédent commercial de 453,5 milliards de dinars algériens. C’est un solde positif d’autant plus appréciable que la baisse, sur le marché international, du prix du pétrole (-5,5 %), dont l’Algérie est un exportateur, aurait pu faire craindre une baisse drastique des revenus liés à ce produit, le montant global du produit de l’exportation des hydrocarbures ayant reculé de 3.318,1 milliards de dinars algériens au 1er trimestre 2023 à 3.159,8 milliards de dinars algériens au 1er trimestre 2024. Cependant, le volume important des exportations hors hydrocarbures, en dépit d’une baisse de -10,3% des prix sur le marché international, a compensé ce manque, ce qui a permis un excédent commercial des plus méritoires.
Au chapitre des importations, des baisses de volumes sont constatées dans quatre catégories, selon la classification-type pour le commerce international (CTCI), par rapport au 1er trimestre de l’an 2023 : matières brutes non comestibles, sauf carburant ; combustibles minéraux, lubrifiants et produits connexes ; huiles, graisses et cires d’origine animale ou végétale ; produits chimiques et produits connexes, nettoyants-désinfectants alimentaires. Il faut préciser que les chiffres du 1er trimestre 2024 ne sont pas définitifs. Ils sont provisoires, notamment pour l’exportation des hydrocarbures, car les données sont récoltées auprès du ministère de l’Énergie et des Mines, une fois que les commandes, qui sont faites plusieurs semaines à l’avance, sont honorées. En plus clair, le volume global des exportations peut augmenter une fois toutes les données obtenues et consolidées. Il est à rappeler que l’État algérien, sur instruction du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a fait de la diversification des exportations, plus particulièrement celles des produits hors hydrocarbures, son cheval de bataille. Ainsi, une batterie de lois et décrets ont été promulgués dans le but d’encourager l’investissement dans des industries hors hydrocarbures, avec comme priorité la satisfaction du marché local et, une fois cet objectif atteint, l’exportation des excédents de production. Cette politique commence à porter ses fruits, puisque de plus en plus de produits ont atteint une qualité leur permettant de s’imposer sur le marché international. Les foires et expositions internationales auxquelles participent régulièrement des exposants algériens, que ce soit en Afrique, en Europe et plus récemment au Qatar, sont autant d’opportunités qui sont exploitées, pour conquérir de nouveaux marchés et mettre en avant des produits que les étrangers sont de plus en plus nombreux à découvrir non sans être agréablement surpris.