Nette amélioration des indicateurs d'inclusion financière en Algérie


Interrogé sur le rôle des Banques centrales dans la promotion de l’inclusion financière,à l’occasion de la 21ème Conférence des gouverneurs des Banques centrales des pays francophones, tenue récemment à Dakar,  le gouverneur de la Banque d’Algérie (BA), Mohamed Laksaci , a affirmé que le pays a connu en la matière, une nette amélioration de la situation en 2013 et une évolution remarquable ces dernières années, traduite par les indicateurs de niveau de pénétration, de disponibilité de services bancaires et d’utilisation de ces services. 

Dans ce sens, le niveau de pénétration, exprimé par le nombre de comptes ouverts rapporté à la population totale est passé à 0,8 en 2013 contre 0,7 en 2010, alors que le nombre de comptes par personne se situe à 1,15 en 2013 contre 1,06 en 2011.

De même, le nombre de guichets de banque (y compris les guichets de CCP et Trésor) par population de 100.000 personnes est en légère progression, soit 13,1 agences en 2013 contre 12,7 en 2010.

S’agissant de l’utilisation des services bancaires, le total des dépôts collectés par les banques, les CCP (compte courant postal) et le Trésor comparativement au produit intérieur brut (PIB), s’est stabilisé autour de 59% au cours des trois dernières années.

En outre, les crédits distribués s’établissent à 44,2 % du PIB hors hydrocarbures en 2013, contre 40,6 % en 2012 et 2011, en précisant que le secteur des hydrocarbures ne recourt pas aux crédits bancaires.

Par ailleurs, la BA doit poursuivre ses efforts de promotion de l’inclusion financière en moyen terme, notamment à travers l’accélération de la bancarisation, appuyée par la poursuite de la modernisation du système de paiements de masse en 2014 et une densification ordonnée des réseaux des banques sur le territoire national.

Il s’agit aussi d’encourager le développement de l’activité crédits aux PME au niveau des banques.

L’importance accrue des fonds prêtables des banques, qui reposent de plus en plus sur les épargnes financières des ménages et entreprises privées, offre une opportunité appréciable pour une dissémination plus large de crédits sains à même d’approfondir l’inclusion financière.

D’autre part, le parachèvement de la modernisation des centrales en 2014, contribuera à une meilleure gestion des risques liés à une telle dissémination des crédits et à développer davantage la supervision sous l’angle risques, afin de préserver la stabilité financière.

Previous Paru au JORA: Arrêtés et Décrets
Next Mesures incitatives et facilités pour les investisseurs en sous-traitance