Récemment depuis Oran, en marge d’un séminaire régional sur les dispositions de la loi de finances 2014, organisé par la Chambre de commerce et d’industrie de l’Oranie, le Directeur Général des Douanes, M. Mohamed Abdou Bouderbala a annoncé que le nouveau code des douanes devait compléter, par de nouvelles mesures , l’ancien texte «de façon à permettre une lutte plus efficace contre le blanchiment d’argent, la contrefaçon et la contrebande». Ainsi, ce nouveau texte permettra à l’Algérie de s’adapter aux nouvelles réalités économiques et commerciales internationales induites par la diversification des échanges commerciaux et des intervenants dans la sphère économique, l’évolution de la situation sécuritaire, l’institution de nouvelles normes et standards en matière de gestion douanière, les obligations induites par les accords commerciaux dans le cadre de la GZALE et de l’OMC, de même qu’il vise à «améliorer les prestations douanières à travers des facilitations accordées aux opérateurs économiques, notamment les investisseurs, les producteurs et exportateurs». Les amendements introduits tendent également à renforcer le contrôle et à faciliter les procédures douanières «complexes» parfois, admet le premier responsable de l’institution douanière, ainsi qu’à simplifier les procédures en matière de contentieux. Cette refonte du code des douanes a été en fait, décidée dans le sillage du plan de modernisation de l’administration des douanes. La démarche dictée par l’impératif de mise à niveau de la gestion douanière, a été menée dans le cadre d’une concertation entre l’administration douanière, les opérateurs économiques et les acteurs concernés. Une vision qui privilégie les relations de partenariat avec les opérateurs économiques et de coopération avec l’ensemble des institutions impliquées dans le processus économique du pays, une orientation qui constitue la structure de la réforme douanière entamée dès 2006. La stratégie adoptée par les responsables de l’institution douanière sera, en définitive, guidée vers plus de facilitations dans les procédures, l’amélioration de l’environnement des affaires mais en consolidant ses missions premières à savoir, la sécurisation et la protection de l’économie nationale à travers l’assainissement de l’activité commerciale, notamment la réorganisation du contrôle interne au titre du dispositif de performance des services opérationnels et la coopération interservices dans le domaine d’échange de l’information ; des actions censées renforcer le rôle de l’administration douanière en tant qu’instrument de régulation de l’activité économique nationale. Un rôle majeur tant il s’agit d’encadrer le commerce extérieur formel, de faciliter les opérations de dédouanement et de lutter efficacement contre les fléaux qui nuisent à notre économie. «Il nous appartient de déterminer clairement notre stratégie», pour mener à bien notre activité qui consiste en la sécurisation des recettes douanières, la facilitation douanière, le contrôle des échanges commerciaux, la lutte contre la fraude, la contrebande dans sa dimension la plus large allant de la drogue, le blanchiment d’argent, la contrefaçon et le crime transnational » avait déclaré le directeur général des douanes. Des propos qui résument les objectifs attendus de la réforme du code des douanes.