La balance commerciale Algérienne avec la Grande zone arabe de libre-échange (Gzale) a affiché un déficit estimé à 56 millions de dollars au 1er semestre de l’année 2015. Celle-ci avait enregistré durant la même période de 2014 un excédent de 440 millions de dollars, a déclaré l’Agence nationale de promotion du commerce extérieur (Algex)
Ce déficit enregistré sur la période janvier-juin 2015 s’explique notamment par la chute des prix du pétrole et le recul des exportations de sucre blanc.
Ainsi, les exportations algériennes vers la Gzale, constituées essentiellement des hydrocarbures, ont atteint 1,253 milliard de dollars, en baisse de 27% par rapport à la même période de 2014, alors que les importations se sont établies à 1,31 milliard de dollars, en hausse de 2%.
Hors hydrocarbures, les exportations du pays ont reculé de 31% pour atteindre 82,8 millions de dollars durant les six premiers mois de l’année 2015 contre 120,2 millions de dollars durant la même période de 2014.
Cette baisse des exportations hors-hydrocarbures (HH) s’explique principalement par le recul des exportations de sucre à 33 millions de dollars contre 77 millions de dollars (-57%).
Représentant près de 60% des exportations HH vers la Gzale, les produits agricoles et agro-alimentaires ont reculé à 49 millions de dollars (-45%), sachant que le sucre en représente 70%, alors que le reste se compose essentiellement des dattes (4 millions de dollars), des truffes (4 millions de dollars), des eaux minérales et gazéifiées (1,4 million de dollars), des pâtes alimentaires ,3 million de dollars) et des yaourts (1,3 million de dollars).
Les produits industriels ont représenté, quant à eux, 40% des exportations algériennes HH vers cette zone avec un montant de 33,4 millions de dollars (+15%) dont 18,8 millions de dollars d’exportations d’ammoniac.
Les principaux clients de l’Algérie pour les produits HH sont la Tunisie (29% des exportations algériennes), le Maroc (26%), le Liban (10%), la Syrie (7%), l’Irak et l’Arabie Saoudite (4% chacun).
Les importations algériennes depuis cette zone ont augmenté par rapport à la même période de 2014 passant à 1,3 milliard de dollars contre 1,2 milliard de dollars (+2%).
Les produits industriels importés depuis cette zone ont représenté une valeur de 1,1 md de dollars (88% des importations), en hausse de 0,6% par rapport à la même période de 2014.
L’Algérie importe des pays de la Gzale des matières plastiques, du ciment, des médicaments, des charpentes métalliques et des fils de cuivre essentiellement.
Algex relève dans son analyse que la Jordanie perd un peu de son monopole pour les médicaments au profit de l’Arabie Saoudite avec une part de 62% pour le premier pays et de 25% pour le second.
Pour les produits agricoles et agro-alimentaires importés de la Gzale, leurs importations ont augmenté en passant à 143 millions de dollars contre 122 millions de dollars (+16%).
Il s’agit essentiellement des légumes à cosse secs, tabacs, jus de fruits, graines des épices, sucreries, légumes conservés et fruits secs.
Les importations des produits de la pêche en provenance des pays de cette zone ont aussi progressé de 2,7%, enregistrant une valeur de 4,4 millions de dollars durant les 6 premiers mois de 2015.
Au cours de cette période, les principaux fournisseurs de l’Algérie au sein de la Gzale ont été l’Arabie saoudite (24%), l’Egypte (19,6%), la Tunisie (18%), les Emirats arabes unis (12%) et le Maroc (9,3%).
A rappeler que la création d’une Grande zone arabe de libre-échange avait été décidée par le Sommet arabe d’Amman en 2001.
La Gzale prévoit une suppression totale des droits de douanes entre les pays signataires de l’accord, visant à dynamiser et à contribuer à l’augmentation des échanges commerciaux interarabes.
La Gzale regroupe actuellement 19 pays : Algérie (membre depuis 2009), Arabie saoudite, Bahreïn, Egypte, Emirats Arabes Unies, Irak, Jordanie, Koweït, Liban, Libye, Maroc, Mauritanie, Oman, Palestine, Soudan, Syrie, Tunisie, Qatar et Yémen.
Sur l’année 2014, la balance commerciale de l’Algérie avec Gzale avait réalisé un excédent de plus de 1 milliard de dollars.