La Chambre de commerce et d’industrie de Tipaza (CCI Chenoua), à organisée une conférence sur le thème « Impact du marché parallèle sur l’économie nationale », où l’expert économiste algérien auprès de la Banque mondiale, M’Hamed Hamidouche, a plaidé, pour l’impératif du « recensement des vendeurs de l’informel pour leur intégration dans le tissu économique national.
Lors de cette rencontre à laquelle ont pris part près de 150 commerçants et opérateurs économiques de la wilaya de Tipaza, M. Hamidouche a soutenu qu’il existe partout dans le monde un « seuil de tolérance » pour le commerce parallèle, auquel on « ne doit en aucun cas s’opposer avec des méthodes répressives». Et a soutenu, à cet égard, la création d’un « observatoire pour le suivi et le contrôle des statistiques fournies en la matière »,
Signalant que des études universitaires ont révélé que la « famille algérienne fait une économie de près de 100.000 DA/an, en se fournissant auprès du marché parallèle ».
Les mêmes études ont également démontré que le Trésor public accuse une perte fiscale de huit (8) milliards de dollars, à cause du commerce informel, dont cinq (5) milliards sous forme de taxes sur la valeur ajoutée, en plus des pertes financières accusées par la Caisse nationale des assurances sociales des travailleurs salariés (CNAS) et la Caisse nationale de la sécurité sociale des non-salariés (CASNOS), auxquels s’ajoutent les transferts illégaux en devises estimés à 2,7 milliards de dollars.
Intervenant à son tour, le président de la Chambre Chenoua, Maamar Sirandi, a souligné lkors de cet évènement, l’importance de la sensibilisation des vendeurs de l’informel à leur intégration dans des espaces commerciaux réglementés, en vue de bénéficier des dispositions de la nouvelle loi fiscale (loi des finances 2015), qui répond aux doléances de cette catégorie sociale, par l’adoption d’un régime forfaitaire au profit de ceux dont le chiffre d’affaires ne dépasse pas les 30 millions de DA.
Outre des commerçants et des opérateurs économiques, cette rencontre a vu la participation des directions du Commerce, des Impôts, de la Formation professionnelle et de l’Industrie, en plus de représentants de différents dispositifs d’aide à l’emploi, dont l’ANSEJ, l’ANEM, et la CNAC.