ALGERO-SAOUDIEN : SAISIR LES MEILLEURES OPPORTUNITES


Dévaluation du dinar, quelle explication ? Destinataire de cette question, le ministre des Finances, Abderrahmane Benkhalfa, s’est abstenu de tout commentaire.

Pas un mot. En marge de la 8e session du Conseil d’affaires algéro-saoudien, organisée à Alger, le ministre trouve préférable de répondre à des questions concernant seulement l’événement. Il a invité, à cette occasion, les entreprises saoudiennes à investir en Algérie.
«Venez en Algérie, venez investir», a-t-il lancé. Il a rappelé, dans ce sens, qu’«au niveau des infrastructures, l’Algérie et le premier pays dans le monde arabe et en Afrique». Il a ajouté que «les échanges commerciaux entre l’Algérie et leurs partenaires, notamment l’Arabie saoudite, doivent être équilibrés». Le ministre ajoute que «nous devons maîtriser les flux commerciaux et leurs risques», précisant que «l’entreprise joue un rôle primordial dans le renforcement des relations économiques entre les pays». Tout en rassurant que «le gouvernement va mettre tous les moyens nécessaires pour accompagner les entreprises nationales ou étrangères afin de les encourager à investir durablement, le ministre estimé qu’«il est temps, aujourd’hui, de dépasser l’étape des relations commerciales et d’aller vers un investissement durable. Les entreprises saoudiennes doivent s’installer durablement en partenariat avec des entreprises algériennes, et de ne pas se contenter seulement des activités commerciales», a-t-il précisé. De son côté, Mohamed Laïd Benamor, président de la Chambre algérienne de commerce et d’industrie (CACI) a souligné que «dans le contexte actuel, surtout après la chute des prix de pétrole, l’Algérie doit inéluctablement dévitrifier ses activités économiques, développer son industrie et trouver des partenaires fiables qui peuvent apporter une valeur ajoutée à notre économie», avant d’ajouter que «la part du secteur industriel dans le Produit intérieur brut (PIB) ne dépasse pas les 5%».  Le président de la CACI a souligné que «le potentiel et les moyens sont disponibles, ce qui nécessite de les exploiter rationnellement afin de construire une économie durable». Regrettant le fait que l’Algérie, qui recèle des potentialités énormes en gaz et en pétrole, toujours des produits pétrochimiques.
Relevant que «le développement de l’industrie pétrochimie permettra à notre pays de réduire sa facture d’importation et de créer des postes d’emploi», le ministre dit que «la rencontre d’aujourd’hui, avec nos partenaires saoudiens, nous permettra de discuter sur ce domaine porteur pour l’économie nationale, surtout qu’ils ont un savoir-faire en la matière». Mme Behloul Ouahiba, directrice des relations internationales, a exprimé, pour sa part, sa pleine satisfaction quant à l’organisation de cette session d’affaires avec les Saoudiens, indiquant que celle-ci nous permettra de discuter les possibilités de partenariat entre nos deux pays. «Tous les secteurs sont porteurs pour l’économie nationale, mais il est nécessaire de mettre la loupe sur les secteurs prioritaires, notamment celui de l’industrie de la pétrochimie et l’agroalimentaire dont les entreprises saoudiennes ont une expérience et un savoir-faire importants», dit-elle, avant d’ajouter : «Si on veut vraiment diversifier notre économie et promouvoir nos exportations hors hydrocarbure, on doit travailler sur les dites secteurs.»  Et de poursuivre : «L’Algérie est un pays à vocation agricole. Actuellement, le potentiel algérien à l’export se trouve dans tout qui est agricole et agro-industriel. En 2015, l’Algérie a exporté 2.5 milliards de dollars d’hydrocarbures dont 1.7 milliard de drivés du pétrole, c’est-à-dire pétrochimie.» Ce qui nécessite «réellement de penser au développement de cette industrie et de trouver des partenaires fiables en la matière», précise notre interlocutrice.

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