La Chambre Algérienne de commerce et d’Industrie-France (CACI-France) a organisé, le 11 juin à Paris, un forum économique, le premier du genre, qui a réuni un large éventail d’acteurs politiques, économiques et sociaux directement concernés par la promotion du climat d’affaires entre l’Algérie et la France.
C’est un événement d’une «grande importance», affirme Kacem Aït Yala, président de la CACI-France, qui nous apprend que cette rencontre a été suscitée par les présidents Bouteflika et Hollande, qui avaient émis le vœu d’impulser, par ce genre de rapprochements entre acteurs économiques des deux rives de la Méditerranée, une dynamique encore plus forte aux initiatives entrepreneuriales.
A ce forum plusieurs ministres des deux gouvernements y ont participé, afin d’encourager, rassurer et faciliter les prises de décision en matière d’investissement et autres initiatives entrepreneuriales. Ainsi que de nombreux opérateurs économiques, personnalités et représentants d’institutions économiques des deux pays (environ 350 participants) ont été présents à cette importante rencontre, susceptible de réamorcer la pompe de l’investissement qui n’est, à l’heure actuelle, pas du tout à la hauteur des espérances de nos deux pays qu’objectivement tout devrait rapprocher.
Le président de la CACI-France place cet événement prometteur dans le cadre de la refondation de la relation économique stratégique entre la France et l’Algérie, hautement souhaitée par les autorités politiques et les acteurs économiques de nos deux pays.
Dans ses missions, la CACI-France se positionne comme un maillon fort de la chaîne de valeurs franco-algérienne, précise M. Aït Yala, qui tient à «assumer efficacement ce rôle» en tant que premier responsable de la CACI-France. Soulignons toutefois que les relations économiques et commerciales franco-algériennes n’ont pas, contrairement à ce qu’on pourrait croire, stagné ces vingt dernières années. En 12 ans, les échanges commerciaux entre notre pays et la France ont été multipliés par trois.
En 2013, nos importations en provenance de l’Hexagone avaient atteint 5,9 milliards d’euros alors que nos exportations en direction de ce pays (essentiellement des hydrocarbures) avaient progressé de 8%, atteignant environ 4,2 milliards d’euros.
On avait par ailleurs comptabilisé, cette même année, quelque 450 entreprises présentes en Algérie, offrant environ 50 000 emplois directs, preuve s’il en fallait que les échanges commerciaux entre la France et l’Algérie ont toujours été maintenues à un niveau appréciable en dépit de toutes les crises qui ont souvent grippé les relations entre les gouvernements concernés.
Compte tenu de la proximité, des liens historiques et des atouts multiformes qu’offre l’Algérie, on estime toutefois que les courants d’affaires entre nos deux pays auraient dû être beaucoup plus denses. Et le véritable challenge que s’est assignée la CACI-France, depuis sa création en septembre 2014, consiste aujourd’hui à rattraper, du mieux possible et dans l’intérêt commun, les manques à gagner.