Les conditions de fabrication et d’emballage des boissons dont les jus de fruits vont être réglementées. Un règlement technique, le premier du genre, sera en effet promulgué avant la fin de mars prochain, indiquait hier, à l’hôtel Hilton, le président de l’Association des producteurs algériens de boissons (Apab), Ali Hamani.
Intervenant à l’occasion d’un séminaire de restitution du guide de l’utilisation des emballages dans l’industrie des boissons, en collaboration avec l’agence allemande de coopération GIZ, le président de l’Apab précise que ce règlement est maturé en collaboration avec le ministère de l’Industrie et des Mines.
L’objectif de ce règlement technique est de déterminer la chaîne de fabrication, les conditions d’emballage, fixer les dénominations de jus selon leurs catégories et caractéristiques, ainsi que les systèmes et types d’emballages, indique Ali Hamani.
Ce faisant, une étude est en cours de «gestation » en vue de conforter la finalisation de ce règlement, observe-t-on, dans le but de valoriser les bonnes pratiques en matière d’emballage.
A ce propos, la secrétaire générale de l’Apab, Meriem Bellil, indiquera que le guide de l’utilisation des emballages permettra «le choix du couple contenu-contenant» et vise à «orienter», mettre en adéquation le procédé d’emballage avec la nature du produit.
«Le choix de l’emballage et la manière de son utilisation doivent être pertinents et rigoureux et tenir compte de divers paramètres liés notamment au produit et au processus technologique de fabrication. D’où l’utilité de ce guide», considérera pour sa part Ali Hamani.
L’occasion pour une experte associée à GIZ, Annette Freidinger, d’évoquer l’utilisation de l’emballage en polytéréphtalate d’éthylène ou PET. Un contenant plastique considéré comme le meilleur au regard de ses avantages en termes d’isolation thermique notamment et que nombre d’entreprises algériennes adoptent résolument, observe-t-elle en considérant que ces entreprises s’internationalisent ainsi.
Certes, le coût du PET reste élevé même si cette experte estime que la baisse des prix du pétrole devrait permettre de «stabiliser» les prix de cet emballage plastique.
Toutefois, le problème du traitement du PET se pose dans la mesure où l’Algérie ne dispose pas d’usines de recyclage, la collecte de cet emballage restant encore embryonnaire.
Dans cet ordre d’idées, le président de l’Apab indique que son association réfléchit à la création d’une entité chargée de la récupération des emballages des boissons pour leur recyclage.
Engagée avec la Société générale technique (SGT), filiale algérienne d’une société française spécialisée dans la fabrication de l’emballage boissons, une démarche visant à étudier les modalités techniques et les formules juridiques de prise en charge des déchets sera prochainement explicitée.